Arrivés sur la première station d'étude dans la nuit (agitée!) du 26 au 27 mai, le profil sismique du site a été tracé dans la nuit afin de choisir le lieu exacte de carottage. Trois opérations sont lancées au petit matin : les bouteilles NISKIN fixées à une rosette (prélèvement d'eau à plusieurs profondeurs jusqu'à 3000 m, mesures de températures, de salinitées...), un filet à plancton (étude de la répartition du plancton dans la colonne d'eau jusqu'à 400 m) et une pompe (filtrage d'une grande quantité d'eau pour récupérer les particules en suspension) testée ici pour la première fois.

En fin d'après-midi certain d'entre nous profite d'un petit bain relaxant dans la "piscine-containeur" du bateau.
Vraiment très amusant avec cette forte houle!

Résultat un peu décevant : carotte longue de seulement 19 m sur 30 m de tube acier disponible et coudée à sa base.

Quels sont vos intérêts scientifiques dans cette mission?

-Je souhaiterais mieux comprendre l'influence de l'insolation sur les régions tropicales où se développent les phénomènes de mousson. Cette insolation est fonction de la position de la Terre sur son orbite et sur son axe (précession et obliquité). En effet, ces deux paramètres influencent la température de la planéte et sont en partie responsables des périodes glaciaires et interglaciaires, visibles sur de nombreuses carottes sédimentaires datant du Quaternaire.
D'autre part, grâce aux Universités Flottantes, j'ai la possibilité d'intégrer un maximum d'étudiants à ces campagnes en mer, leur permettant d'être au plus prêt de l'aventure scientifique!

Racontez-nous une anecdote marquante vécu lors de l'une de vos précédentes missions océanographiques.

-C'était par une belle journée de transect sur la mission GINNA dans l'Atlantique Nord (1999), quelque part entre l'Island et le Groenland, le bateau s'est arrété. Nous avons pris un zodiac pour profiter d'une ballade entre les icebergs; un moment magique à travers un décor peint de blanc et de turquoise pour les étudiants et les professeurs!