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Université Flottante
en mer du
Bengale Mission MONOPOL 23 mai - 15 juin
2012
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Localisation (17°N 89°E)![]() Circuit prévisionnel de la mission Journal de bord Samedi 2 juin, les carottages vont bon train. Après une opération de survey montrant une zone tout à fait favorable, deux CALYPSO sont mis à l'eau. Le premier ayant mis en confiance l'équipe, nous tentons un carottage de 60 m. Le carottier CALYPSO en pleine action Ce dernier prélèvement des fonds marins a tenu en haleine (et en éveil!) la plupart d'entre nous. Attirées par toute cette agitation, 2 ou 3 baleines s'approchent du bateau nous laissant entrevoir leur panache d'eau. ![]() Aperçu du dos et du souffle d'une baleine Vers 6h du matin le 3 mai, l'interminable tube d'acier est remonté sur le pont nous livrant quelques 50 m de sédiments. Découpe en plusieurs tronçons de 1,5 m En ouvrant les tronçons de la carotte MD12-3415, une odeur de soufre se dégage. En effet, le sédiment est régulièrement interrompu par des vides qui peuvent correspondre à des poches de gaz. Certains tronçons présentent des vides comblés par des pièces en polystyrène Interview de Claire Waelbroeck, chercheur au laboratoire LSCE (paris) "Sédiments, eaux, gaz" Quels sont vos
intérêts scientifiques dans cette mission?
-Cette mission me permettra de mieux quantifier l'enrichissement en oxygène 18 de l'océan durant le dernier Maximum Glaciaire grâce aux mesures de la composition isotopique des eaux interstitielles. De plus, des mesures de Pa/Th effectuées sur le sédiment de surface grâce aux carottiers multi-tubes combinées aux mesures faites sur les parties dissoutes et particulaires de la colonne d'eau, seront interprétées en terme de dynamique et de vitesse moyenne d'écoulement des masses d'eaux. Pour étudier la colonne d'eau, j'utilise une pompe in situ dont je ne me suis encore jamais servie, ce qui me plait beaucoup ! Racontez-nous une anecdote marquante vécu lors de l'une de vos précédentes missions océanographiques. -Je suis partie en mission sur le Marion en 2001, dans les marges du Japon. Les carottes sédimentaires que nous prelevions étaient extrêmement riches en gaz. Il s'agissait d'hydrathe de méthane. De ce fait, lorsque nous ouvrions les tronçons, le sédiment jaïssait comme un geyser! A ces profondeurs océaniques, la pression était telle que nous pouvions récupérer ces hydrates sous forme de solides appellés clathrates. Ces solides, une fois dans nos mains se métamorphosaient à vue d'oeil en un mélange de gaz et d'eau. Je me souviens qu'un collègue avait même allumé un briquet au dessus des ces solides pour vérifier qu'il s'agissait bien d'hydrate de méthane, et une longue flamme s'était dessinée sous nos yeux fascinés ! |