Séminaire
Identification de molécules organiques biologiquement actives au sein de sols industriels pollués grâce à l'analyse dirigée par les effets
Date
le 24-04-2015 à 11:00Lieu Salle de Conférences, ISM, 3ème étage Est, Bât. A12, Université de Bordeaux
Intervenant(s) Maximilien DELAFOULHOUZE, Doctorant, équipe LPTC, UMR EPOC |
Lien
http://www.epoc.u-bordeaux.fr/index.php?lang=fr&page=fiche_etudiants&id=mdelafouRésumé
Selon la base de données environnementale Basol, la France compte plus de 5000 sites pollués ou potentiellement pollués. Afin d'évaluer le risque lié à la pollution des composés organiques de ces sites, les industriels se basent sur des analyses chimiques ciblées sur des polluants prioritaires tels les 16 HAP de la liste US-EPA, 7 PCB, les hydrocarbures comprenant entre 10 et 40 carbones et les BTEX. Cependant la contamination des sols est généralement issue de mélanges complexes pouvant contenir des centaines, voire des milliers de molécules. Dans ces conditions, il n'est pas rare de constater que des sols dépollués continuent à présenter de la toxicité malgré un abattement des polluants habituellement dosés impliquant des effets biologiques d'autres composés. Il est donc important de développer des méthodes permettant d'identifier des polluants d'intérêt afin d'améliorer le diagnostic associé à la pollution organique de ces sols.
L'analyse dirigée par les effets (EDA) est une méthode associant des biotests, du fractionnement physico-chimique et des analyses chimiques afin d'identifier des molécules biologiquement actives. Elle a été développée et appliquée sur un site industriel contaminé par de la créosote, mélange complexe riche en HAP. Les résultats ont permis de mettre en avant des polluants Dioxin-Like se liant au récepteur Ah impliqué dans le métabolisme des xénobiotiques. La présence de molécules autres que les 16 HAP de la liste US-EPA ont montré une activité. Parmi eux, des HAP non dosés dans les diagnostics environnementaux ainsi que des nitro-,oxy- et sulfo-HAP.