UMR CNRS 5805 EPOC
Environnements et Paléoenvironnements
Océaniques et Continentaux

        

Consignes de Sécurité et Numéros d'Urgence
(à l'usage des personnels du laboratoire)

le 24-06-2011 à 11:00

Lieu Amphithéâtre D, Bâtiment A29, Université de Bordeaux Intervenant(s) Eric ROCHARD, directeur de recherche au CEMAGREF

Les poissons migrateurs amphihalins (28 espèces en Europe) se caractérisent par des déplacements importants entre leurs zones de reproduction et leurs zones de croissances, situées dans des milieux de salinité différentes. Cette stratégie commune se traduit par une grande diversité dans les tactiques mises en Å“uvre selon les espèces. Au sein même d'une espèce on peut observer plusieurs tactiques différentes, par exemple chez la truite commune Salmo trutta dans une même fratrie certains individus vont effectuer toute leur vie en rivière tandis que d'autres vont aller grossir en mer. Selon les conditions environnementales on peut identifier des tactiques « gagnantes » (celles dont les individus vont transmettre leurs gènes). Dans le contexte actuel de forte anthropisation des écosystèmes aquatiques et dans une optique de conservation de la biodiversité il est important d'identifier ces tactiques et d'évaluer en quoi et dans quelles conditions elles présentent un avantage évolutif.
Pour illustrer cela je vais m'appuyer sur les travaux que nous menons dans l'équipe et vous présenter les outils que nous mobilisons et développons pour tenter d'identifier et de caractériser ces différentes tactiques d'utilisation de l'espace. Certaines approches sont des développements de techniques anciennes (marquage, télémétrie), d'autres sont plus récentes (squelettochronologie couplée à la microchimie, isotopie) et d'autres ont recours des dispositifs expérimentaux plus ou moins sophistiqués conçus spécialement pour analyser finement leurs comportements et en déduire leur tactiques de déplacements ou de migration.