Quels sont vos intérêts scientifiques dans cette mission?

-J'ai principalement deux intérêts sur ce bateau, l'un d'ordre technique et l'autre d'ordre marin et océanograhique. Concernant la partie technique, le développement des méthodes de carottage et des carottiers me passionne. Mon deuxième intérêt est  tout ce qui a attrait à la navigation et notamment les escales logistiques et la maintenance du bateau. Ces escales me permettent de travailler sur terre (IPEV, Brest).
Le Marion est un bateau "système D" avec un protocole moindre lors des différentes opérations, ce qui nous permet d'avoir plus de liberté dans les innovations.

Racontez-nous une anecdote marquante vécue lors de l'une de vos précédentes missions océanographiques.

-Il y a deux ans, la Marion partait affrété de Taïwan. Une fois dans le détroit, nous nous sommes retrouvés encadrés par 6 frégates; une partie Taïwanaise et une partie Chinoise. Ils nous ont affirmé à plusieurs reprises que notre sondeur multi-faisceaux ne fonctionnait pas...il fonctionnait très bien!
Nous n'avons pas tout de suite compris qu'en réalité ces frégates nous interdisaient formelement d'utiliser le sondeur dans le détroit de Taïwan pour des raisons politiques!





Quel est votre rôle à bord du Marion Dufresne?

-Je suis chef de service du pont et du personnel et responsable de la sécurité à bord. Je m'occupe aussi des manoeuvres de chargements et de déchargements sur le pont.
Ça fait maintenant un moment que je navigue sur le Marion et je n'ai heureusement jamais connu d'accident grave.

Racontez-nous une anecdote marquante vécue lors de l'une de vos précédentes missions océanographiques.

-Jusqu'à présent, en 6 ans de nombreux voyages sur le Marion dans les Terres Australes et Antactiques Françaises, je n'avais encore jamais vu d'iceberg. J'étais comme j'aimais (ou pas!) à le dire "pourrie des iceberg"; je n'y croyais plus. Et puis l'an dernier, lors d'une campagne à Crozet j'ai enfin réussi à en voir et croyiez moi, je n'ai pas été déçue!