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Soutenance de Thèse de Doctorat


L'identification des sources majoritaires en pesticides sur un bassin versant périurbain et développement d'échantillonneurs passifs - Application à l'agglomération Bordelaise

Date
December 13, 2017  2 pm

Lieu
Salle de Conférences, ISM, 3ème étage Est, Bât. A12, Université de Bordeaux

Intervenant(s)
Vincent DUFOUR, équipe LPTC, UMR EPOC

Lien
http://www.epoc.u-bordeaux.fr/index.php?lang=fr&page=fiche_etudiants&id=vdufour


Directeur(s) de thèse
Hélène Budzinski

Membres du jury
M. Jean-Marc CHOUBERT, IRSTEA, Rapporteur
Mme Catherine GOURLAY-FRANCÉ, ANSES, Examinateur
Mme Isabelle BALDI, Université de Bordeaux - Victor Segalen, Examinateur
M. Johnny GASPERI, Université Paris-Est Créteil, Rapporteur
M. Patrick MAZELLIER, Université de Bordeaux - UMR EPOC, Examinateur
M. Nicolas MAZZELLA, IRSTEA, Examinateur
Mme Anne TOGOLA, BRGM, Examinateur
Mme Hélène BUDZINSKI, Université de Bordeaux - UMR EPOC, Directeur de thèse
Mme Mélodie CHAMBOLLE, LyRE - Centre de recherche SUEZ, Invité
Mme Marie-Hélène DEVIER, Université de Bordeaux - UMR EPOC, Invité

Résumé
L'augmentation globale de la démographie couplée à une amélioration du niveau de vie conduit à l'augmentation de la pression anthropique pesant sur les ressources en eau. Cette pression passe entre autre par une consommation et un rejet de multiples molécules organiques, parmi lesquelles les pesticides représentent des contaminants emblématiques.
Longtemps utilisés en agriculture afin d'en augmenter la productivité, ces substances sont aujourd'hui utilisées également de façon importante dans notre quotidien (traitements vétérinaires, protection des matériaux de construction, peintures, papier, textiles, etc.). Cela conduit à identifier les rejets urbains comme des vecteurs de pesticides au travers des effluents de station de traitement des eaux usées ou des effluents d'exutoires pluviaux, qui viennent s'ajouter aux apports induits par l'agriculture. Cette multiplicité de sources, couplée à une toxicité intrinsèque avérée, en font des molécules à fort enjeu environnemental dont il est essentiel de hiérarchiser les apports afin de pouvoir mettre en place des mesures de réduction.
Dans ce cadre, un continuum péri-urbain situé sur la Métropole de Bordeaux (France) a permis de mettre en évidence des profils de contamination différents entre les eaux naturelles, les effluents urbains et les exutoires pluviaux, tant sur l'aspect qualitatif que sur l'aspect quantitatif. Si les eaux de surface sont principalement quantitativement marquées par des phytopharmaceutiques (métolachlore, glyphosate), les molécules identifiées comme potentiellement impactantes (en termes d'effets potentiels) proviennent d'avantage d'effluents urbains (fipronil, imidaclopride). En effet, les stations de traitement des eaux usées sont identifiées comme d'importants vecteurs pour biocides et antiparasitaires vétérinaires en raison de leur faible capacité de traitement vis-à-vis de ces contaminants. Toutefois, ces effluents ne sont que le reflet des usages amont. L'investigation du réseau d'assainissement a conduit à identifier les usages domestiques comme responsables de l'introduction de certaines molécules préoccupantes tels les antiparasitaires à usages vétérinaires (fipronil et imidaclopride). En parallèle, bien que non majoritaires en ce qui concerne les apports en pesticides, les exutoires pluviaux apportent en quantités non négligeables des biocides de protection (comme la carbendazine, le diuron, le propiconazole ou la terbutryne) de par le lessivage de surfaces traitées en zones urbaines. Le cas du glyphosate, semble complexe puisqu'aucune des voies d'apport n'est clairement identifiée comme majoritaire. L'apport est très global, probablement du fait de sa multiplicité d'usages, tant en agriculture que par certains professionnels ou par les particuliers. L'échantillonnage passif par les POCIS (Polar Organic Chemicals Integrative Sampler) a été appliqué avec succès afin de calculer des flux plus précis dans les eaux de surfaces, permettant ainsi une identification plus fine des sources majoritaires. Cet outil montre toutefois ses limites en ce qui concerne le suivi d'échantillons complexes telles que les eaux brutes, en présentant des cinétiques d'accumulation trop courtes pour permettre un suivi quantitatif du réseau d'assainissement sur de longues périodes. Ces observations ont été confirmées à l'occasion de calibrations in-situ en rivière et en entrée de station de traitement des eaux usées et qui ont donné lieu au développement de nouveaux outils. Les mini-POCIS et les POCIS-T, plus légers et plus petits ont été calibrés à la fois en laboratoire puis en station de traitement des eaux usées. Ils se sont révélés plus adaptés que la forme classique pour suivre la contamination des eaux usées car ils permettent d'augmenter la durée du suivi. Ces aspects ont été confirmés grâce à leur calibration in-situ avant le déploiement en conditions réelles. Ils représentent une alternative intéressante pour le suivi du réseau d'assainissement.
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